Keine Ewigkeit. ♠ PV.

Voilà plusieurs heures que je marchais sans un mot, ne regardant même pas où j'allais, emporté par le fil de mes pensées. Je pensais à la terre que j'avais quitté. Avais-je bien fait d'abandonner ainsi l'Ordre auquel j'appartenais, pour une simple histoire de pouvoir ? Je n'en savais rien... Et à vrai dire, je n'étais plus tellement sûr de vouloir y penser pour l'instant. Je relevai soudainement la tête et fit un bond en arrière, manquant de me cogner dans une vieille grille rouillée. Je scrutait alors le paysage que je pouvais distinguer au travers de la brume environnante : des tombes, à perte de vue... J'étais aux portes d'un cimetière. Un vague sourire vint animer mes pâles lèvres, et je poussai doucement, cette grille, qui émit alors un grincement à vous glacer le sang. Mais cela me laissa parfaitement indifférent, j'avais déjà entendu pire. Je me mis à marcher à pas lent entre les tombes, tentant de temps à autre de déchiffrer les noms gravés sur les sépultures, à demi effacé par le temps et recouverts de végétation. L'endroit était parfaitement silencieux, idéal. Je m'arrêtai alors devant une statue ornant un tombeau. C'était un ange au regard implorant qui hurlait sa souffrance en silence, les bras tendus vers le ciel, drapé dans ses ailes de pierre. Je me rapprochai un peu plus de la statue, faisant s'envoler les quelques corbeaux posés dessus, et l'effleurait de mes naseaux.
J'aurais pu rester plusieurs heures ainsi, à contempler le personnage de grès qui se tenait devant moi... Si je n'avais alors senti une présence derrière moi. Je ne fis mine de rien et restai aussi immobile que la statue, laissant seules mes oreilles pivoter en tout sens pour tenter de capter un bruit autre que celui du vent dans les branches des sapins taciturnes. Quelques minutes plus tard, je perçus enfin ce que je cherchais : une respiration, faible, mais présente. Je savais qu'il était inutile de me retourner, avec la brume quasiment opaque qui régnait en ce lieu, j'aurais peine à distinguer l'équidé qui se trouvait à quelques mètres derrière moi. Je me contentai donc de lâcher quelques mots, sur un ton amer et peu enthousiaste.

– Inutile de vous dissimuler plus longtemps, je vous entends, je sais que vous êtes là.

Cendrillon- Certains se demanderai ce que je faisais là, en tant que jument de joie et de foie, je ne faisais que me reposer dans un endroit plutôt sinistre, mais plaisant en tranquillité. J'étais venue très tôt ce matin, pour y déposer mon corps plutôt léger après ma fausse gestion, enfin fausse... On peut dire plutôt " Fausse-couche " ! Donc, j'y avais poser mon corps en douceur, dans une posture dite vache, regardant la brume venir, et repartir, et ainsi revenir... Qu'elle plaisir de ne rien faire, et d'échapper quelques heures aux mains des humains, qu'elle plaisir de retourner en liberté, et de ne plus voir la tête de con de l'autre étalon qui m'avais servie pendant tant de mois et jours de chéri. Je posais mon nez au sol, mais le relever bien plus vite que je l'aurais cru, une silhouette équine avancer peu a peu dans le cimetière, scrutant les environs. Celui-ci ne me voyait pas, j'en était bien heureuse. Je fini par lâcher doucement:

« Il ne faut pas avoir peur.. Je ne suis pas un monstre vous savez »

Toujours avec ma voix douce, mais assez cassé au fond.. Un peu de rauque et de glauque, au final ma voix ressemblait plus à une voix d'homme que de jument, mais j'avais toujours cette voix féminine, auquel personne ne peux se tromper de sexe x3

– Il ne faut pas avoir peur.. Je ne suis pas un monstre, vous savez.

Je demeurai quelque peu éberlué, l'espace d'une demi-seconde, face à ces curieuses paroles. Cette frêle jument, couchée là, à mes pieds, croyait-elle donc pouvoir m'effrayer ? Je ris intérieurement de sa naïveté, mais ne fis aucun commentaire. Si j'avais eu affaire à un grossier personnage, j'aurais sans doute répliqué quelque phrase cinglante comme un coup de fouet dont j'ai le secret. Mais ce jour-là, je n'étais pas d'humeur à me battre avec qui que ce soit, même le plus faible de ces terres. Je me sentais à la fois triste et nostalgique, et porté par l'atmosphère sombre, presque féérique de ce lieu, qui était sans doute à mes yeux l'un des plus beaux qui soient.

– Mais, je n'ai pas peur. De quoi pourrais-je bien avoir peur, ici, d'ailleurs ?

Répondis-je d'une voix monocorde, distante. Je ne m'étais pas approché de l'inconnue, je m'étais simplement retourné vers elle, la jaugeant silencieusement de mon regard aussi noir que du charbon. Elle n'avait pas l'air méchante, celle-ci. Mais je préférais tout de même rester sur mes gardes. Après tout, on ne peut se fier à personne...

Cendrillon- Je fis mon possible pour me lever doucement, mais je glissa et me retrouva dans une position bien plus que délicate. Enfin bref, oublions, il ne l'avait sans doute pas vus étant donner qu'il y avait du brouillard. Je fermer mes yeux de couleurs bleu et susurra lentement.

« Je ne sais point. Je suppose que vous deviez avoir peur de la réalité, et du passé, tout comme beaucoup d'entre nous. »

Bête et abrutie, j'étais celle qui aurait du fermer sa gueule plus tôt au lieu de dire des bêtises.

A ces mots, je ne pus retenir un léger ricanement, aussi froid que la glace. Savait-elle donc vraiment ce qu'elle disait ? J'en doutais fort. Peut-être n'avait-elle pas toute sa tête, comme bon nombre de gens sur cette pauvre planète, moi le premier.

– Dans ce cas, vous supposez mal. Le passé est un temps révolu, et la réalité est le commun de chaque mortel. La seule chose à redouter est l'avenir. Regardez, si jamais l'envie me prenait de vous écraser comme un vulgaire insecte, ni le passé ni la réalité n'entreraient en jeu. Seul votre avenir serait, ô combien compromis.

Murmurai-je ironiquement, une soupçon de sadisme pointant au fond de ma voix grave. La brume m'empêchait de voir avec exactitude ce que fabriquait mon interlocutrice aux remarques si spirituelles, mais je compris sans trop de difficultés, en entendant sa respiration devenue plus courte et les bruits de grattement sur le sol, qu'elle se trouvait sans doute dans une position de faiblesse, ce qui me fit, malgré moi, sourire d'un air malveillant.

Cendrillon- Malgré ses phrases de grands dictateurs ou je ne sais quoi, je rester net et simple, je n'avais pas la moindre envie de me battre ou autre si vous saviez se que j'ai envie.. Je réussi à m'allonger totalement, comme une morde, posant ma tête sur le bord d'une tombe, faisant tomber doucement mes paupières, je voulais tellement que le vent m'emporte loin de là et me dépose dans un pays où le monde serait plus blanc que blanc, et aussi rose que rose. Mais est-ce que ce monde existe t-il pour les chevaux tels que moi ? Pour les pauvres juments qui ont connus de meilleurs jours, de meilleurs promesses, et enfin de meilleurs relations ? Pour tout vous dire, je ni crois pas réellement, tant que la guerre entre les rumeurs qui me hantent, et moi ne seront jamais terminé, jamais elles me laisseront partir en paix découvrir ce monde ; Mais quel égoïsme !?

Doucement je ronflais des naseaux, ne savant vraiment plus quoi faire, sous ce ventre s'y avait cassé pendant plus de trois mois un être particulier, auquel j'aurais étais contente d'y assurer sa protection, mais est-ce que Dieu en à voulu lui ? A t-il fait ça contre moi et mes promesses envers Danger ? Certainement que oui, mais ne suis-je pas puni de mes pêchers ? Le délire de dois pas un peu arrêter ? Est-ce encore et encore obliger de souffrir ici, pourquoi être comme ça, laisser moi partir, me laisser entrer aux portes des merveilles... Si je ne l'ai pas mériter, comment la mériterais-je ? J'ai pourtant était une très bonne jument de partout, envers les humains et les animaux, j'ai protéger les petits et les grands, j'ai montrer ma faiblesse que quand il le fallait, je mérite cela moi ? Sans aucune réponse, je rester allonger, dans se cœur épuiser, sans force pour continuer la route, la longue route pour trouver le bonheur éternel...

De longues minutes s'écoulèrent sans que la jument ne me répondit. Sans doute se fichait-elle éperdument de ce que je pouvais bien lui raconter. C'était normal. Moi non plus, je n'avais que faire de ses pensées à mon égard. Après tout, elle n'était rien pour moi, rien de plus qu'une parfaite inconnue, un fantôme sans visage comme j'en avais si souvent croisé dans ma vie... Je l'entendis alors ronfler doucement des naseaux, et tournai la tête vers elle. Je ne voyais pas bien ce qu'elle faisait, mais je la devinais allongée sur le sol froid, la tête appuyée contre une tombe. Je ne savais rien de sa vie, mais le silence dont elle faisait preuve était pour moi bien plus parlant que tous les discours du monde. Je n'avais pas besoin de la voir ni de l'entendre pour sentir la tristesse qui émanait d'elle, presque aussi palpable que le brouillard ambiant. Je pourrai alors un profond soupir et tournai à nouveau mon regard vers l'ange de pierre, immobile sur son tombeau de grès.

– Nous cherchons tous le bonheur...

Murmurai-je d'une voix rauque, tout en fermant les yeux.

Cendrillon- Celui-ci continuait à me parler, je fini par un grand soupirement me lever lentement. Je m'étira de tous mes membres et leva la tête pour me la détendre. Le brouillard était toujours présent, mais il y en avait toujours autant, même plus !? Je donnais un petit coup d'encolure en avançant, pour remettre ma crinière. Mais je me tapa dans l'épaule de l'étalon, je recula par peur, les oreilles en arrières.

- Excusez-moi...

Excuse-moi aussi, c'est petit :S le prochain x3

[ Pas grave. (; ]

Je ne dis plus rien. Mon regard d'un noir d'encre s'était lentement perdu dans la contemplation de la statue. Je regardais ses ailes de pierre, oxydées par endroit, et admirais silencieusement la précision et la finesse avec laquelle était sculptée chaque plume. Pour un peu, on aurait pu croire cet ange vivant, et s'attendre à le voir s'envoler d'une seconde à l'autre. J'aurais voulu, moi aussi, avoir des ailes pour m'enfuir loin d'ici...
J'entendis alors la jument se lever et s'étirer. C'est alors que je sentis quelque chose me taper l'épaule, à travers la brume opaque. Je fis un bond en avant et me retournai brutalement, les oreilles plaquées contre la nuque, montrant les dents. A la vue de mon interlocutrice, qui reculait d'un air terrifié, je compris qu'elle n'avait pas fait exprès.

– Excusez-moi...

Avait-elle murmuré d'une voix à peine audible. Je renâclai bruyamment, et m'éloignai de quelques pas, mon regard se tournant à nouveau vers la statue qui se tenait près de moi.

– Ce n'est rien...

Cendrillon- C'était quand même bizarre.. Il était a la fois gentil, mais à la fois méchant, un peu comme... Le bonbon coca-cola !? Piquant dehors, mais mou a l'intérieur, mais alors pourquoi n'était t-il pas comme ça tout le temps ? Ou serais-ce plutôt la gentillesse qu'il avait que avec moi qui apparaissait... Je secoua fermement ma tête et lui adressa un petit sourire innocent, et recula encore un peu. Il semblait pas non plus très content de voir de la compagnie, mais serait t-il content de ce qui arrive en nous encerclons comme de vulgaire proie ? Je mis mes crins de queue entre mes cuisses et mis mes oreilles en crinière, et je lui dit doucement:

- Je crois que.. Nous sommes pas seuls..


Effectivement, mon œil bleu flasha directement sur un chose inconnu derrière, plus loin de nous... Un gros œil rouge sang, à en glacé la peau !? Je sursauta de peur en voyant cela, je m'agitais sans même réussir à me rattraper, car oui sous l'agitation de la peur, je me pris une tombe dans les boulets, qui me fis perdre l'équilibre. Involontairement, j'essayai de me lever en vitesse, mais cette fois-ci me pris l'aile de l'ange --" Pas de chance aujourd'hui moi..

– Je crois que... nous ne sommes pas seuls...

A ces mots, je me figeai sur place. L'oreille aux aguets, je me mis alors à scruter les alentours avec méfiance, tentant de discerner quelque chose au travers du brouillard qui semblait se faire de plus en plus opaque au fur et à mesure que les minutes passaient. Mais je finis par apercevoir enfin ce à quoi la jument faisait allusion. A quelques mètres de nous, je pouvais distinguer deux prunelles d'un rouge flamboyant, luisantes de haine. Je renâclai à nouveaux, me demandant quel pouvait bien être cet animal. Sans doute un loup en quête d'une proie... En tout cas, s'il comptait s'en prendre à moi, il était mal tombé. Je lui lançai un regard méprisant, puis me retournai et allai me poster à quelques pas de la jument, la dévisageant d'un air entendu.

Cendrillon- En effet, j'avais eu raison, la bête sortit du buisson et d'un grognement se mit dans une marche qui en voulait tout dire ; Bien sûr l'étalon se mis devant moi, première idée qui me vins était que si le loup lui saute dessus, et que l'étalon se décale, je me reçois tout en pleine gueule.. Alors bien rapidement je me décalais, pour me lever difficilement. Je sentais une drôle d'odeur, je regardais mes boulets, et trois d'entre eux étaient sanglants... Je soupirais et essayais de faire en sorte que la bêbête poilus ne sente rien, sinon je me retrouverai en premier rang de la bouffe alimentaire d'un loup >.< Je me plaqua la croupe a un arbre, et y gratta chacun de mes membres, me faisant mal à en pleurer, mais la plaie fut vite boucher grâce à l'écorce de l'arbre. Je donnais un petit coup d'antérieur, laissant bêtement mes yeux se tourner vers l'étalon.

Je plantai mon regard dans celui du canidé, les muscles tendus, à l'affut du moindre mouvement de sa part. Qu'il ose seulement s'approcher, et je l'étale d'un coup de sabot ! Ce n'était pas un vulgaire chien qui allait me faire peur. La bête gronda férocement. Pour toute réponse, je fit claquer l'un de mes sabots sur le sol et renâclai violemment. Il eut alors un léger mouvement de recul, et d »tacha son regard du mien pour le poser sur la jument qui se tenait à côté. Je la regardai également. Trois de ses membres étaient couverts de sang. Avec une odeur pareille, il était évident que le loup se jetterai sur elle plutôt que sur moi. Vais-je le laisser faire ?...

Cendrillon- Le loup c'était bel et bien retourné vers moi, inspirant une bouffée d'air ; Passant sa langue sur ses lèvres, il tourna rapidement de direction, m'observant longuement, sans même réagir. Il se mit à marcher un peu, moi j'armais mes sabots x3 Nan, faut pas rigoler sur ce sujet >.< L'étalon ne faisait rien, et ben au moins il aurait ma mort sur sa conscience. Je donnais des petits coups de saut dans mes antérieurs, pour me cabrer a la fin, les oreilles en arrières, les yeux bleus devenus d'un gris turquoise...

Je vis alors le loup se planter en face de la jument et arquer son dos d'une manière qui laissait à penser qu'il s'apprêtait à bondir sur elle. Je demeurai immobile et indécis, ne sachant si je devais l'aider ou non, ni même si j'en avais vraiment envie. Après tout, qu'était cette jument pour moi ? Rien... Strictement rien. Cependant, je n'étais tout de même pas foncièrement méchant et sadique, pour laisser ainsi quelqu'un se faire déchiqueter sous mes yeux par un loup affamé. Je n'avais pour l'instant rien contre cette jument, alors pourquoi ne pas l'aider...
je vins alors me placer entre elle et la bête, campé sur mes jambes, la tête haute et l'air menaçant, une lueur de défi brillant au fond du regard. Si ce loup avait un minimum de cervelle, il saurait ce qu'il lui restait à faire : décamper, et vite.

Cendrillon- Le ciel gris dégagea une forte impression de nuages à pluie ; Je pus d'ailleurs le vérifier deux minutes après !? Une trombe d'eau tomba, et il en fallut bien peu pour que le loup soit complétement déséquilibrer mentalement. Je regarda le loup qui semblait perdu ; En une seconde il se jeta sur l'étalon, les dents en dehors et les griffes sortis à bloc. Je ferma les yeux de peur, reculant, je lâcha un petit hennissement de peur, peur d'avoir sa mort sur la conscience, mais même si je ne le connaissait pas, je pense qu'il serait assez fort... La preuve: Même Danger à combattu un Puma, alors qu'il était tout maigrichon --"